lundi, mai 29, 2006

Tu vois ,c'est fini , le rideau est fermé , les festivaliers sont partis !



Le Festival de Cannes vient de s'achever...

Mélodrame encore , sans doute , un outsider est sorti victorieux ! Seul Cannes peut électriser ainsi les foules et montrer son paricularisme cinématographique . Festival de film ofni : " objet filmatographique non-identifié" .

Prestige oblige ou plutôt jury conquis , jeu des positions politiques ; le'Caiman'est reparti vide suivi du talentueux Xavier Giannoli ; tristement bredouille magré un Depardieux touchant et une Cécile de France experte qui ne déçoit plus depuis longtemps et fait porter un film par la magie de son jeu .

Le jury a fait son choix parmi un nombre impressionnant de films de qualité, très divers de par leur sujet ou leur origine etla Palme d'Or du 59e Festival de Cannes a récompensé le cinéaste Britannique Ken Loach en lui attribuant la Palme d’or pour Le vent se lève.


Cinéaste engagé et très marqué à gauche, Ken Loach, qui fêtera ses 70 ans le 17 juin, obtient pour la première fois la récompense suprême avec son film sur la guerre d'indépendance irlandaise, pour sa huitième participation à la compétition officielle.

"Nous avons tous été émus par ce film et notre décision sur la Palme a été unanime", a révélé le président du jury, le Hong-Kongais Wong Kar-wai.A travers l'histoire de deux frères, raconte la lutte de républicains irlandais contre les troupes d'occupation anglaises. La dernière partie traite de la guerre civile qui a ensuite opposé les Irlandais favorables au traité de 1921 donnant à l'Irlande du Sud une autonomie partielle sous domination britannique et ceux qui réclamaient une indépendance totale.

"Nous espérons que ce film constitue un pas, un tout petit pas dans le face à face des Britanniques avec leur passé impérialiste", a déclaré Loach après avoir reçu la Palme.
"Si nous osons dire la vérité sur le passé, peut-être oserons-nous dire aussi la vérité sur le présent", a ajouté le réalisateur, qui n'avait pas manqué, après la présentation de son film la semaine dernière, d'épingler notamment l'engagement militaire britannique actuel en Irak



Le Mexicain Alejandro Gonzalèz Inarritu a obtenu le Prix de la mise en scène pour Babel.

Le prix du meilleur scénario de la compétition officielle, prix dont la SACD est à l’initiative, a été remis à Pedro Almodovar pour Volver. Prix de consolation car il étais le favori comme quoi le jury détient un pouvoir qui n'est pas celui du public .

Bruno Dumont a reçu le Grand Prix pour Flandres, film rigoureux et radical .Cinéaste aux options radicales et ancien professeur de philosophie.

Viols, émasculations, exécutions sommaires sont traités frontalement par un réalisateur qui estime que "(son) travail n'est pas de faire un objet joli" et avait déjà reçu le Grand Prix du Jury en 1999 pour "L'humanité".

Rachid Bouchareb a été récompensé à travers le Prix d’Interprétation masculine de son très beau film Indigènes pour l'ensemble des comédiens : Roschdy Zem,Samy Nacéri, Jamel Debbouze, Sami Bouajila et Bernard Blancan .

Mais , il faut applaudir car cela inaugure une première dans l'histoire du festival car en plus du collectif masculin ; ce sont les fantasmagoriques et inoubliables actrices de "Volver" qui ont reçues malgré une talenteuse Cruz donnée jusqu'au bout grande favorite pour ce prix à la maturité d'une carrière internationale d'un vanilla sky , gothika, ou encore un chromophobia au frontière de la souffrance humaine .



Jamais quatres mais des duos avaient par le passé reçus des prix en 1998, Elodie Bouchez et Natacha Régnier avait toutes deux reçu ce prix pour "La Vie rêvée des anges". Idem chez les hommes en 2003 pour les deux acteurs turcs d'"Uzak" et en 1996 pour Daniel Auteuil et l'acteur trisomique Pascal Duquenne ("Le Huitième jour").


Enfin, une mention spéciale a récompensé le court-métrage réalisé par Florence Miailhe Conte de quartier.

Dans la compétition ,Un certain regard, Meurtrières de Patrick Grandperret a reçu le Prix du Président du Jury.

Enfin, le Prix de la jeunesse est revenu à Bled Number One de Rabah Ameur-Zaïmeche.

On déplore au rang des perdants la très jeune et prometteuse Américaine Sofia Coppola , une fille de mais en faite il s'agira d'une erreure de jeunesse; à 33 ans ; elle rebondira très vite en sortira amère mais "Marie-Antoinette n'a rien obtenu pourtant l'un des films les plus attendus.

On note aussi que "Le labyrinthe de Pan", une des très bonnes surprises du Festival, signé du Mexicain Guillermo Del Toro est reparti bredouille .


Au final, le ministre de la Culture et de la Communication, Renaud Donnedieu de Vabres, a estimé pour sa part que ce palmarès "était un très grand succès de la diversité culturelle", et il s'est dit "particulièrement heureux et fier de saluer les magnifiques acteurs lauréats du prix d'interprétation masculine" pour "Indigènes".